Au Nigeria, l'enlèvement d'un prêtre soulève la "vive inquiétude" d'une organisation chrétienne
Un prêtre a été enlevé dans l'État d'Imo au Nigeria.
Mise à jour du 24 mai : le prêtre a pu être libéré après 3 jours de captivité.
Le Père Kingsley Maduka, curé dans l'Etat d'Imo, au sud-est du Nigeria, a été enlevé le 19 mai dernier alors qu'il se rendait dans une chapelle nouvellement construite.
Don Jude Kingsley Maduka, parroco della parrocchia cattolica di Cristo Re, Ezinnachi-Ugwaku, Okigwe L.G.A., nello Stato di #Imo, in #Nigeria, è stato rapito. #ACSitalia chiede che sia posta fine a questo stillicidio di sequestri ➡️ https://t.co/GrXDVhMlcU #22maggio pic.twitter.com/Vur3x2T0Js
— ACS-Italia (@acs_italia) May 22, 2023
L'organisation Aide à l'Église en Détresse exprime sa "vive inquiétude face à ces phénomènes criminels qui, malgré toutes les assurances des institutions, continuent de proliférer sans être sérieusement combattus".
Le dernier rapport de la Commission américaine pour la Liberté religieuse internationale (USCIRF) dénonce les enlèvements de prêtres et de croyants au Nigeria. La Commission note qu’"en avril, le Congrès nigérian a rendu les enlèvements passibles de la peine de mort et criminalisé le paiement de rançons dans le but de freiner la hausse des extorsions liées aux enlèvements qui ont touché les chefs religieux et les fidèles".
Cependant, elle dénonce le fait que, "alors que le gouvernement nigérian projette souvent une image trop optimiste de sa capacité et de sa préparation à combattre les acteurs violents, des sources sur le terrain affirment que des défis institutionnels chroniques nuisent à l'efficacité des systèmes de sécurité et judiciaires du Nigeria".
Interrogé au sujet de la situation des chrétiens dans son diocèse, l'archevêque Matthew Ndagoso de Kaduna, dans le nord du Nigeria, affirme que "nous revenons aux premiers jours de l'Église".
"Nous croisons souvent sur la route des véhicules qui ont été attaqués, et cela nous rappelle que cela peut nous arriver à tout moment. La foi ne tombe pas du ciel. Elle a besoin de ministres, mais nous savons que nous courons des risques chaque fois que nous envoyons quelqu'un quelque part."
M.C.
